L’évolution de la technologie a permis aux constructeurs d’offrir de grosses performances aux cigarettes électroniques tout en prévenant les risques d’accident à travers d’innombrables protections. A travers les box électroniques ou pods réglementés munis d’interfaces, les vapoteurs modernes se confrontent régulièrement à des messages d’erreur dans le cadre d’un dysfonctionnement de l’appareil. Parmi eux, on retrouve généralement des avertissements concernant les atomiseurs via les fameuses « Atomizer Low », « Atomizer Short », « Check Atomizer » ou encore « No atomizer ».
Bien que nécessaire et indispensable à la sécurité, la récurrence des messages d’erreur crée de la frustration chez les vapoteurs, et notamment lorsqu’ils n’arrivent pas à comprendre et identifier la nature du problème.
En effet, ces avertissements indiquent rarement un danger, mais ont le pouvoir de gâcher une journée entière pour l’utilisateur qui ne connaît pas leur signification (et ne dispose pas de l’expérience suffisante pour réparer soi-même l’anomalie). C’est dans cette perspective que nous allons soulever le mystère des différents messages d’erreur d’atomiseur dans cet article.
Ici, vous retrouverez donc tout ce qu’il faut savoir sur le fonctionnement d’un atomiseur, la définition des problèmes annoncés par les « warning », mais aussi les remèdes pour faire face à ces anomalies afin de poursuivre sereinement votre séance.
Les messages d’erreur d’atomiseur, une source de frustration récurrente évitable
Tout vapoteur utilisant un kit doté d’interface rencontre un jour ou l’autre un message indiquant une défaillance au niveau de l’atomiseur. Suivant le modèle de l’appareil utilisé, ce message pourrait être clair ou généraliste et pourrait engendrer la panique de l’utilisateur.
Malgré son rôle de prévention, le message d’erreur crée cependant de la frustration, car il empêche (généralement) le fonctionnement total de la vapoteuse.
Par conséquent, une maîtrise de certains paramètres techniques allant de l’interprétation du message jusqu’aux configurations (voire l’entretien) du matériel est nécessaire ! Rentrons dans les détails !
« Check atomizer », « Atomizer Short »… mais qu’est-ce qu’un « atomizer » d’abord?
La familiarisation avec une cigarette électronique est loin d’être évidente lorsqu’il s’agit d’un appareil moderne. Contrairement aux dispositifs de premières générations dites « vape pen », les vapoteuses d’aujourd’hui recèlent plus de pièces et de circuits électroniques complexes qui font perdre le nord à tous les débutants, mais pas pour longtemps.
Il faut savoir qu’une cigarette électronique est composée de deux grandes pièces à savoir la « box »: celle qui recèle la puce de gestion de l’électronique, l’écran de navigation, les touches (+/- et switch), le port de charge micro-USB (ou type C), la batterie (ou accumulateur) et le clearomiseur: celui qui abrite l’atomiseur ou « atomizer » en anglais (résistance, mèche) ainsi que le e-liquide.
Lorsque l’appareil annonce un problème au niveau de l’atomiseur, cela se réfère notamment au clearomiseur et plus précisément la résistance, la mèche ou la connexion de ces dernières au circuit électronique.
Les différents messages d’erreur de l’atomiseur et leurs interprétations
Comme annoncé en amont, les avertissements sont variés suivant le modèle et la marque de cigarette électronique. Ceci étant, un code universel a été adopté par les constructeurs pour que l’ensemble des vapoteurs puisse situer le problème d’une manière aisée quel que soit le type de matériel dont ils disposent.
Voici donc les messages qui peuvent s’afficher sur votre écran lorsqu’il y a un problème d’atomiseur :
❌ Atomizer short
Pouvant être traduit comme « atomiseur court », ce message indique une mauvaise installation de votre résistance, une mauvaise connexion de l’atomiseur avec la box ou un problème d’isolation.
Les dangers qu’elle prévient sont le court-circuit, la chauffe saccadée du liquide ou la détérioration de la résistance.
En profondeur, l’atomiseur short n’est pas une anomalie technique par essence dans le sens où l’appareil devrait fonctionner normalement après une petite vérification des problèmes de connexion ou de compatibilité des pièces.
Dans cette perspective, il vous suffira d’effectuer un petit « checking » dans certaines zones à savoir :
- La connexion du clearomiseur avec la box. Dans la majorité des cas, les deux pièces sont reliées à travers un système de vis-noix (ou vis-écrou). La connectique de la box présente donc une noix dotée de pas faisant office de pôle négatif sur les côtés et de fond à ressort pour le plot positif. Le clearomiseur est à quant à lui doté d’une tige filetée (pole négatif) culminant sur un sommet plat (pole positif). Lorsque la puce intégrée dans la box a du mal à vérifier la connexion des deux pièces, un message de type « Atomizer short » s’affichera systématiquement. Dans cette perspective, vous devriez donc retirer le clearomiseur, vérifier qu’aucune saleté s’imbrique dans le mécanisme et que les pôles positifs et négatifs se touchent bien.
- La connexion du clearomiseur et de la résistance. Que votre résistance soit préconçue (produite en série par un industriel) ou reconstruite (que vous avez vous-même montée sur votre atomiseur), un faux contact peut toujours se dévoiler. Si les pôles positif (le fil résistif) et négatif (le corps de l’atomiseur) se touchent par exemple ou que la tige de votre résistance n’est pas bien fixée, la box interprètera cela comme une erreur.
❌ Atomizer Low
Ce message d’erreur fait référence à un problème technique, à savoir la non détection de la valeur de la résistance par la puce intégrée dans la box.
Pour les vapoteurs qui ne sont pas familiers avec les circuits électroniques, il faut savoir que la puissance de chauffe d’une résistance dépend de trois grandeurs à savoir le potentiel (U), la résistivité (R) et l’intensité du courant (I). La formule dite « loi d’ohm » met ces valeurs en relation via l’équation U=RxI ou I= U/R. En termes simples, cela veut dire que plus la résistance (R) est basse, plus l’intensité (la puissance) du courant qui circule est grande et vice versa.
Par ailleurs, ce flux d’électricité traversant le circuit est assujetti à certaines limites pour préserver la santé des pièces. A cet effet, une résistance trop basse peut engendrer une débauche d’énergie que la batterie ne peut pas supporter. Dans la même rubrique, une trop forte puissance appliquée à une résistance non conçue à cet effet peut entraîner la rupture du fil résistif.
Lorsque l’interface de votre box affiche ainsi le message « Atomizer Low », il vous invite à vérifier la valeur de résistivité de la résistance. Pour protéger la batterie d’une éventuelle sur-décharge (qui peut provoquer une implosion lorsqu’elle n’est pas sécurisée IMR), la puce électronique installée dans la box applique une fourchette de résistivité systématique au circuit (entre 0,2 et 1,5 ohm par exemple). Si la valeur de la résistance est trop basse (0,1 ohm par exemple), la batterie risque de décharger beaucoup trop d’électrons. En respectant cette fourchette de résistivité via l’installation d’une résistance compatible, vous parviendrez ainsi à effacer le message d’erreur.
❌ No Atomizer et Check Atomizer
Ces messages d’erreur sont plus difficiles à interpréter car la puce prétend ne pas détecter d’atomiseur du tout. En d’autres termes, cela peut être causé par un mauvais contact, une rupture de la résistance, une incompatibilité des pièces ou une mauvaise installation du fil résistif, la liste des vérifications est juste pléthorique.
Lorsque ce message s’affiche, l’appareil ne fonctionnera à aucun moment. Aussi, pour vous épargner une longue séance de contrôle, essayez en amont de changer complètement le clearomiseur ! S’il fonctionne, cela vous délestera notamment d’un poids sur une hypothétique faille de la box, car effectivement, l’une des pièces de l’atomiseur sera mise en cause. Dans le cas contraire, il se peut que votre matériel ait subi un dommage inopiné (défaut de fabrication, court-circuit, dommage électronique après un choc, etc.). Ici, il n’y a plus de choix que de changer le tout, ou faire réparer chez un spécialiste de l’électronique.
Si vous êtes amenés (avec beaucoup de volonté !) à vérifier les éventuelles anomalies de votre atomiseur après un « No atomizer » et « Check Atomizer », procédez par étape en suivant notre petit guide :
- Vérifier l’installation des résistances. Nous avons mentionné plus haut qu’une résistance fait partie intégrante du circuit de la cigarette électronique. Lorsqu’elle n’est pas bien installée, le flux d’électricité sera saccadé ou coupé totalement. Tentez donc d’ôter votre résistance, de bien nettoyer les points de contact (vis, pôles, etc.) avant de le réinstaller. Une autre astuce constitue à essayer la résistance sur un autre clearomiseur et de vérifier sa fonctionnalité.
- Vérifier les isolateurs. Des isolants électriques sont installés un peu partout sur votre cigarette électronique pour prévenir les courts-circuits. Généralement, les isolants sur le vis 510 s’exposent à une usure (fissure) lorsqu’on change régulièrement de box ou de clearomiseur. N’hésitez pas à contrôler son état à intervalle de temps régulier. Il en est de même pour les isolants de pôles entre les poteaux de résistances reconstructibles.
- Vérifier la connexion entre le clearomiseur et la box. L’anomalie escomptée est la même que celle du « Short atomizer ». Ici, l’objectif est d’assurer que le circuit n’est pas obstrué ou dérangé par une saleté. Pour ce faire, retirer votre clearomiseur et passer un coup de chiffon sur les surfaces de connexion (tige vissée, pointe, filetage de l’écrou, plot positif de la box). Petite astuce : si la connexion ne peut s’établir en raison d’une courte taille de la tige, prenez un tournevis et essayez d’étirer le ressort situé en bas du plot de contact de la box pour rétablir sa hauteur d’origine. En effet, un fort serrage de l’atomiseur antérieur a pu bloquer le ressort et l’empêcher de s’étendre pour rejoindre le nouveau.
- Revérifier la plage de puissance et de résistance. Encore une fois, revisitez les consignes du constructeur concernant la plage de résistance compatible avec la box. La notice de l’utilisateur devrait notamment comporter cette information. En cas de doute, n’hésitez pas à consulter l’avis d’un spécialiste.
- Mettre le chipset à jour. Les box actuelles sont équipées d’un port USB ou USB-C pour effectuer les recharges. Cependant, ces ports sont également utilisés pour mettre le matériel en connexion avec un ordinateur en vue d’obtenir des mises à jour logicielles. Eh oui ! Ces fameux « Chipsets » obtiennent régulièrement des améliorations de la part des constructeurs et lorsque votre version est trop ancienne, il se peut que les nouvelles résistances deviennent incompatibles pour de simples raisons informatiques.
- Vérifier les courts-circuits. Etant donné que le vapoteur joue régulièrement avec du e-liquide, le risque de dégoulinement et de fuite n’est jamais écarté des diagnostics. Si votre matériel refuse de démarrer ou affiche un problème d’atomiseur quelconque, évitez de le forcer ! Faites plutôt un petit checking des points d’intersection en espérant trouver une petite tâche d’huile ou un coin humide pour procéder au nettoyage.
Résumé
Dorénavant, les messages d’erreur issus des atomiseurs n’ont plus de secret pour vous ! Ne vous laissez plus distraire, par ces avertissements et passez directement à l’action en suivant les différents conseils prodigués en amont.
Il faut noter que le diagnostic du « Low atomizer » et « Short atomizer » présenté dans cet article ne couvre que les actions basiques. Ainsi, les conseils prodigués en amont ne peuvent pas résoudre tous les problèmes d’atomiseur. Si votre bête refuse de démarrer malgré l’application de tous ces stratagèmes, ne le mettez pas encore à la poubelle. Il se pourrait qu’un problème d’ordre électronique mineur soit à l’origine de la panne.
Quelle que soit la machine que vous avez entre les mains, rappelez-vous également qu’il s’agit avant tout d’un dispositif électronique et qu’une anomalie peut survenir à tout moment et que cela fait partie du jeu ! Pour notre part, nous conseillons aux débutants d’adopter des cigarettes électroniques moins complexes au niveau du chipset et des clearomiseurs. Cela vous évitera notamment d’accumuler les frustrations en raison de multiples protections qui peuvent gâcher l’expérience. Remettez-vous plutôt aux kits starters ou du moins aux box avec des réglages simplifiés, sans entretien profond et sans fioritures.