Quand est-ce qu’il faut changer sa résistance ?

Les débutants dans la cigarette électronique se heurtent fréquemment à des difficultés en ce qui concerne l’entretien de leur matériel et spécifiquement le remplacement de la résistance. Cette pièce responsable de la chauffe du e-liquide requiert notamment une attention particulière afin de garantir la qualité de la vapeur à long terme. Lorsqu’elle est usée, la capacité de la résistance à offrir la chaleur optimale régresse considérablement, entraînant une dénaturation des saveurs et parfois même des sensations de cramé. Seul le remplacement à temps de cette pièce vous épargnera ainsi d’une mauvaise expérience et de retrouver toutes les sapidités de votre arôme, d’où la question récurrente : Quand est-ce qu’il faut changer sa résistance ? Dans cet article, nous allons donc vous imprégner dans le monde des coils en survolant des notions basiques sur leurs fonctionnalités, leurs entretiens et leur  durée de vie suivant les types de matériaux et montages utilisés.

La résistance, une pièce usable

La résistance, une pièce usable

La résistance (également appelée Coil) est une pièce électronique composée d’une multitude d’éléments destinés à stocker l’e-liquide et à accumuler de l’énergie pour créer la vaporisation. Dans sa définition matérielle, il s’agit donc de la partie responsable de la chauffe dans une cigarette électronique. Aussi, une résistance doit recéler au minimum un fil résistif relié aux bornes de la batterie et une fibre qui retiendra le liquide.

Dans sa définition électrique, la résistance est la force d’opposition (en Ohm) d’une pièce (le fil résistif donc) passage d’un flux électrique envoyé par la batterie. Dans cette perspective, elle peut être faible ou élevée, et définira par conséquent la puissance finale de la chauffe conformément à loi d’ohm :  U(tension) = R (résistance en ohm)/ I (puissance). Pour comprendre le phénomène, il faut juste savoir que plus une résistance est faible, plus elle laisse passer du courant et chauffera plus rapidement et intensément.

A travers ces deux définitions complémentaires, on pourra dire qu’une résistance est une pièce qui travaille dur dans la cigarette électronique et peut perdre en efficacité lorsque l’un de ses composants s’use (comme le coton ou le fil résistif). Cela peut notamment survenir tôt ou plus tard suivant sa caractéristique (qualité des matériaux, valeur ohmique) ou encore la façon dont on l’exploite (valeur de la puissance, type de e-liquides, etc.).

Les différents types de résistance et leurs facteurs d’usure

Comme annoncée plus haut, toute résistance utilisée dans une cigarette électronique doit, au moins, comporter un fil résistif et une fibre. Ceci étant, l’évolution de la technologie a permis aux concepteurs de coils de manipuler ces deux pièces au profit d’une meilleure performance ou d’une meilleure autonomie. En l’occurrence, le marché actuel propose deux grandes catégories répondant aux attentes des vapoteurs débutants aux experts :

Les résistances pré-montées

Il s’agit de résistances fabriquées en série par les grandes enseignes de la cigarette électronique. Composées d’une armature métallique, d’un plateau où un ou plusieurs fils résistifs et des fibres sont déjà montés, ces résistances s’utilisent sous forme de « plug ‘n play » et sont destinées aux vapoteurs qui utilisent des clearomiseurs. Paramétrés d’avance pour offrir un rendu particulier, (vape dense, légère, volumineuse, profonde en saveurs, etc.) ces résistances s’usent plus ou moins rapidement lorsqu’elles sont exploitées dans des conditions qui ne sont pas prévues par le constructeur. A cet effet, affecter une puissance supérieure à celle indiquée peut entraîner la rupture rapide d’un fil résistif. Dans la même rubrique, utiliser des e-liquides trop gras peut aussi affecter la qualité de la fibre et la durée de vie générale de la résistance.

  • Les résistances reconstructibles

Les résistances reconstructibles

Plus rares, les résistances reconstructibles sont des montages « faits maisons » dont la durée de vie dépend généralement de la qualité des matériaux utilisés et dans une large mesure le savoir-faire du bricoleur en la matière. Vous l’aurez compris, une résistance reconstructible est une résistance dont les composantes sont montées de toutes pièces par le vapoteur, son usure dépendra surtout du style et de la robustesse du montage.

Le changement de résistance dépend de la qualité de la chauffe

Le changement de résistance dépend de la qualité de la chauffe

Il faut savoir que la résistance est sollicitée à chaque fois qu’on appuie sur le petit bouton feu de notre cigarette électronique et c’est la raison pour laquelle il s’agit de la pièce la plus fébrile du système (hormis les défauts de fabrication).

Généralement, les constructeurs conseilleront donc un changement tous les 3 à 5 semaines suivant le profil du vapoteur (gros vapoteur ou vapoteur occasionnel). Mais cette fourchette n’est pourtant pas rigide car il n’est pas impossible qu’un coil rompt sous le coup d’une pulsation électrique trop élevée après seulement quelques heures de vapes. D’autre part, il se peut que votre résistance soit encore en état de fonctionner malgré son âge avancé après quelques réglages de votre cigarette électronique.

Pour savoir si votre résistance doit être réellement changée, il faut partir d’un diagnostic de performance, si la qualité de la vapeur change ou que des mauvais comportements de votre cigarette électronique s’affichent. Voici donc quelques pistes à suivre :

  • Le goût de la vapeur a muté vers le cramé

Le goût de la vapeur a muté vers le cramé

Ce signe avant-coureur annonce généralement la brûlure de votre fibre par le fil résistif. Cela peut se produire lorsque le matériel subit un dry-burn, qu’on peut simplement définir comme une chauffe sans e-liquide. C’est l’odeur et la fumée de la fibre que vous inhalez au lieu de la vapeur d’e-liquide.

D’une part, il se peut que la fibre n’a pas été alimentée (problème de réservoir) et qu’il faudra réparer cette anomalie. D’autre part, il se peut que la résistance soit nouvelle et présente un bourrage de fil trop compact pour laisser passer l’e-liquide. Dans ce cas, il suffira d’appliquer ce qu’on appelle l’amorçage, soit l’alimentation manuelle de la résistance en e-liquide (en versant directement le jus sur la résistance avant de l’installer dans le clearomiseur).

Si le goût de brûlé persiste toujours après vérification de ces paramètres, il est fort probable que la résistance ait atteint son seuil d’efficacité. Le cas de figure le plus récurrent est alors l’encrassement de la fibre qui, après avoir stocké des saletés provenant de e-liquides (riches en glycérine végétale notamment), empêche ou rend difficile l’accès du jus à la partie chauffante. A partir de là, le remplacement est fortement conseillé.

  • La résistance chauffe anormalement

La résistance chauffe anormalement Check Atomizer

La chauffe anormale est un dilemme électronique qui responsabilise toutes les pièces incluses dans la cigarette depuis l’accumulateur à la puce de gestion (s’il y en a) en passant par la connectique et la résistance. Le phénomène se traduit souvent par une absence totale, une baisse ou une hausse sensible de la puissance de chauffe par rapport au wattage indiqué sur la box (pour les cigarettes électroniques munies d’écran de réglage). Si votre matériel n’est pas équipé d’un afficheur, la sensation sera perceptible dans le rendu.

Pour vérifier si l’anomalie provient de la résistance, commencez donc par vérifier les messages envoyés par l’écran de réglage. En pratique, la box devrait indiquer « Check atomizer » ou « Low atomizer ».

Dans le premier cas, l’appareil détecte un faux contact entre le boîtier et le clearomiseur, aussi, il faudra vérifier la connectique et l’installation de la résistance de sorte à éliminer tous les débris susceptibles d’entraver le passage du courant. Si la résistance est rompue, ce message restera affiché jusqu’à ce que vous remplaciez la résistance.

Dans le second cas, l’appareil détecte une incompatibilité de la résistance avec la batterie. Ici, le problème est d’ordre technique puisque la cigarette électronique se protège d’une éventuelle surdécharge de la batterie. En bref, le message « Low atomizer » accuse la résistance d’être trop basse (d’une valeur inférieure à 1 ohm) ouvrant droit à une exploitation sauvage de la batterie si celle-ci n’est pas protégée. Rappelez-vous de la loi d’ohm : lorsque la résistance est faible, le flux d’électricité sera élevé, et dans une large mesure une forte décharge qui met en péril la vie de la batterie. En somme, votre cigarette électronique vous demandera d’utiliser la plage de puissance indiquée par la résistance (souvent imprimée sur le corps du matériel) ou de remplacer cette dernière par une autre.

Apprenez à choisir les résistances compatibles avec votre cigarette électronique

Jusqu’ici, nous avons pu relever les différentes raisons d’usure et les situations qui incitent le remplacement de la résistance. En l’occurrence, un œil  et un nez alertes  permettront de détecter les hypothétiques anomalies rapidement qu’il s’agisse d’une usure normale ou d’un problème mécanique ou électronique.

Mais pour éviter que ces incompatibilités mécaniques et électroniques ne surviennent trop fréquemment, il est essentiel de connaître les pièces qui vont de pair avec votre matériel et votre style de vapotage. Voici donc un petit guide qui vous permettra d’éviter certains pièges dans le choix de votre future résistance :

  • Respectez les consignes du fabricant

Une première expérience dans la cigarette électronique doit être accompagnée par un professionnel en vue de garantir la sécurité de l’utilisateur et du matériel. Dans la majorité des cas, vous pourrez jouir de conseils du vendeur pour apprendre à maitriser les paramètres techniques fondamentaux. Si vous décidez cependant de vous faire livrer le matériel alors que vous n’avez aucune connaissance des variables électroniques, remettez-vous aux consignes du fabricant.

Ces consignes sont imprimées sur le manuel de l’utilisateur qui est livré avec le matériel ou la pièce. Dans le cas de l’achat d’une résistance neuve, vérifiez en amont la plage acceptée par la box et le clearomiseur (indiqué sous forme de fourchette comme suit : 0,2 – 1,5 Ω pour les résistances compatibles et 10 – 110W pour la puissance acceptée par exemple). Dans le cas où votre nouvelle résistance dépasse ce seuil de puissance pour cette fourchette de résistivité, l’usure et les accidents ne seront jamais loin.

  • Utilisez les résistances qui sont conçues pour votre style de vapotage

C’est bien connu, une grande majorité de vapoteurs (et notamment les débutants) a tendance à régler la puissance à son max pour obtenir de grosses vapeurs et beaucoup de saveur. Si tel est votre cas, sachez qu’il existe d’autres moyens de parvenir à cet objectif sans torturer votre résistance.

Pour faire simple, c’est encore la loi d’ohm qui viendra vous donner un coup de main. (Encore une fois) nous rappelons la célèbre liaison U= R.I où U est le potentiel de votre batterie (en Volt donc), R la résistance (en ohm) et I la puissance (en Watt). Pour obtenir plus de puissance et faire beaucoup de vapeur, il suffira donc d’augmenter le wattage mais celui-ci est lié au potentiel et à la résistivité. Si on prend le temps d’analyser cette interdépendance, voici donc le résultat I=U/R. En somme, c’est la valeur en ohm (R) qui aura le dernier mot sur la puissance puisqu’elle réduit ou augmente le flux électrique envoyé par la batterie (U).

Pour l’appliquer à votre cigarette électronique, il suffira donc de choisir une résistance faible dite sub-ohm (entre 0,2 et 0,9 ohm) pour tirer le maximum de puissance (autorisée) de votre batterie et vice versa. Mais il faut cependant vérifier la compatibilité de votre résistance à la plage de puissance proposée par la batterie. Par conséquent, il est inutile de choisir une résistance sub-ohm exploitable entre 80W-100W si votre machine est équipée d’une petite batterie tout juste capable de donner 60W.

Dans la même rubrique, les résistances doivent répondre à un besoin de longévité par rapport aux e-liquides utilisés. Généralement, les résistances élevées (supérieures à 1 ohm) sont destinées à une expérience allégée sans grande puissance de chauffe, et donc des e-liquides à faible dose de glycérine végétale. Les résistances basses (sub-ohm) sont pour leur part destinées à une chauffe rapide et intense pour vaporiser les substances visqueuses comme le VG.

Résumé

A partir de ces éléments de réponses sur le fonctionnement et la durée de vie des résistances, vous pouvez dorénavant détecter les anomalies et procéder au remplacement suivant un diagnostic précis. Rappelez-vous qu’une résistance est la partie qui s’use le plus rapidement dans une cigarette électronique et qu’elle est en grande partie responsable de la qualité de la vapeur. Dans cette perspective, portez-y une attention particulière afin d’optimiser vos séances de façon pérenne.

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